Avignon & le défi du Ventoux
Le Mont Ventoux, c’est le sommet indissociable du cyclisme. Notre plan était de quitter Paris un week end, visiter Avignon le jour 1, grimper en haut du Ventoux le jour 2 et rentrer tranquillement reprendre le boulot pour répondre à la question « Alors ton week end ? » par « Oh sympa, j’ai grimpé le Mont Ventoux. 1912m. Il a fait un peu chaud. » avant de se resservir un café.
Un jour pour Avignon
On a donc deux itinéraires pour le week-end. Comme dit en introduction, on voulait prendre le premier jour pour rouloter tranquillement à travers Avignon pour visiter la ville et garder le parcours plus difficile pour le lendemain. Avignon n’étant pas très grand, et plutot bien équipée en pistes cyclables (de la gare au centre ville par exemple, c’est royal) c’est quelque chose qui se fait très bien, assez rapidement, et en toute sécurité.
Aucun relief, mais on fait le tour de tous les monuments notables: L’hotel de Ville, le Palais des Papes, le pont d’Avignon… Tout ça en 20km à peine depuis la gare et 1h si on roule pour rouler. Le but étant de flaner, ce sera 8km, café, 2km a pied dans la ville, sandwich, 5km, visite du Palais de Papes, et le reste de l’itinéraire jusqu’a notre Airbnb de la soirée, histoire de se coucher tot au vu de ce qui nous attends demain.
La montée du Ventoux
La bonne nouvelle avec ce parcours, c’est qu’il n’y a réellement qu’une montée.
La mauvaise c’est qu’elle s’étale sur pas loin d’un tiers des 125km prévus.
Au départ d’Avignon à 8h du matin, il fait encore frais, notre location donne sur la piste cyclable qui traverse la ville et en sors en direction de Pernes les fontaines, l’itinéraire traverse des vignes, des champs de lavande, c’est joli, ça sent bon, et le Mont s’aperçoit au loin et meme dans la distance, il reste impressionnant, dominant le paysage.
On continue a travers des paysages de carte postale et jusqu’au 40e kilometre, tout va très bien, sauf qu’il commence à faire chaud…. Et on aura chaud jusqu’en haut… C’est à partir de ce 40e kilometre que l’on croise de plus en plus de cyclistes, venu comme nous avoir une raison de pouvoir dire « C’est fait. »
Avec le recul, c’est le seul parcours ou l’on se soit dit « Si c’est trop dur on peut toujours faire demi tour. »
Ce qui n’est pas indiqué au début de cette montée, c’est qu’elle ne s’aplatit jamais. On mont du début à la fin, le dénivelé est toujours positif, pas de pause.
On est quand meme parti avec une stratégie pour gérer l’effort jusqu’au sommet, 5 minutes d’effort, 5 minutes de pause. C’est donc à une allure de randonnée que l’on monte cette premiere partie, la plus facile, qui traverse la verdure de ce versant du Ventoux, les pins nous apportent un minimum d’ombre et de fraicheur alors que les températures du mois de Juillet commencent à froler les 30 degrés. On arrivera au Chalet Reynard, la pause obligatoire pour un café et une part de pizza, remplir nos bidons vides depuis déjà longtemps, au bout d’environ 2h30 de montée.
Il faudra un peu moins de deux heures pour que l’on monte les 500m de dénivelé restant du chalet au sommet, en s’arretant sur la tombe de Tom Simpson, mort de déshydratation pendant son ascension en 1967.
L’arrivée au sommet est à l’image d’une arrivée de marathon, ceux déjà présent applaudissent ceux qui arrivent qui a leur tour applaudissent ceux qui arrivent pour les remplacer.
On profitera de la vue pendant une dizaine de minute, on assistera à l’éclatement du pneu d’un cycliste hollandais du à la chaleur, moins bien supportée par le matériel que par le cycliste qui visiblement n’en était pas à sa première montée puis il faut se remettre en route et rentrer à Avignon.
Avec la descente pour se reposer les jambes, le retour n’a été problématique que pour des soucis de GPS dont la batterie semblait aussi fatiguée que nous…
Pas le temps de passer par Carpentras pour visite, nous tirerons tout droit vers Avignon, pour poser les vélos avant de retourner en ville et célébrer l’ascension avec quelques tournées de bières locales.
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